B) PATRIMOINE
1- Ancienne place d'armes Place Abbatucci :
L’acquisition de la place au centre de la ville par la municipalité, le 8 février 1886, a été possible grâce au prix extraordinairement bas de 150 Mark décidé par le gouvernement.
Le 5 octobre 1907 sont terminés les travaux de transfert du second monument Abbatucci (1828) de la rue de Saint-Louis au centre de l’ancienne place d’armes, alors appelée Kaiser Wilhelm Platz. C’est l’entrepreneur Palatini, de Stetten (Allemagne), qui a été chargé de ce travail, d’après la Chronique Meppiel.
C’est dans la soirée du 2 février 1816 que les troupes alliées avaient détruit le monument du général Jean-Charles Abbatucci, mortellement blessé en 1796, en défendant la tête de pont de Huningue. A la fin de l'été 1802, en présence des autorités civiles et militaires, le premier monument Abbatucci - en marbre blanc - est inauguré, route de Bâle, à l'initiative du général Moreau, commandant en chef de l'Armée du Rhin et de la Moselle. Il portait l’inscription suivante : "L'armée du Rhin, commandée par le général Moreau, à son retour d'Allemagne en l'an IX, à la mémoire du général Charles Abbatucci, mort des suites des blessures qu'il reçut en défendant la tête de pont de Huningue, le 1O frimaire an V".
Le monument ne devait être réédifié qu’en 1828 à l’initiative du général Foy, compagnon d’armes d’Abbatucci. Les débris du monument gisaient jusqu’alors dans un jardin de Bâle ! Des bas reliefs en bronze le représentent, entre autres, au moment où il s'écroule dans les bras du capitaine Foy.
Tout autour, on peut voir la façade de l'église de garnison datant de 1685, l'ancienne maison du gouverneur, actuellement tribunal d'instance pour le canton de Huningue, de même que l'ancien bâtiment de l'intendance qui servait de logement au directeur des fortifications et qui abrite un important musée militaire et d'histoire locale.
2-Ancienne Eglise de garnison (église Saint-Louis)
Construit sur des plans de l’ingénieur Tarade, directeur des fortifications d’Alsace, d’après les directives de Vauban, le petit sanctuaire, placé sous le patronage de Saint-Louis-Roi de France comme toutes les églises bâties par l’Architecte du Roi, est à présent désaffecté.
L’église de garnison a été consacrée le 12 juillet 1686 par Mgr Caspar, suffragant de l’Evêque de Bâle et archiprêtre du diocèse de Bâle.
Sa construction avait introduit des formes nouvelles dans la province nouvellement française. Le grand portail à deux colonnes et fronton triangulaire s’enchâsse dans la façade par des chaînages que coiffe un large fronton arrondi. La façade est dominée par une modeste tour que couronne une mince coupole bulbeuse. Au-dessus de la porte, deux anges médiocrement sculptés présentent les tables de la Loi. La nef unique est complétée par un choeur polygonal. Avant d’être désaffecté, le mobilier se présentait comme suit : à droite, deux confessionnaux ménagés en l’épaisseur de la muraille, à gauche, un petit Saint-Louis debout devant une grande Sainte Chapelle dont la flèche lui vient à la hauteur du genou, au fond, un Christ tout blanc inclinait sur l’épaule sa tête aux cheveux ondulés. La Chaire, toute blanche, toute petite, était perchée très haut. Les deux autels latéraux étaient dédiés à la Vierge et à Saint-Joseph. Dans le choeur, le maître-autel en marbre blanc était dédié à Saint-Louis, et une Vierge dorée portait une inscription en français « Archiconfrérie ». Le maître-autel était en marbre. L’orgue de 1849 était dû au fameux facteur Joseph Callinet (1795-1857), époux d’une Huninguoise, Anne-Marie Sartory (1801-1877).
Depuis 1e 23 février 1938, les façades, la toiture et le clocher de l’ancienne église de garnison ont été classés parmi les Monuments Historiques.
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